[Numérique] – Le Sénat crée une mission d’information « Lutte contre l’illectronisme et inclusion numérique »

Le Sénat a créé une mission d’information « Lutte contre l’illectronisme et inclusion numérique », à la demande du groupe du Rassemblement démocratique et social européen. Le Sénat a procédé à la désignation des 23 membres de cette mission d’information, dont 5 sont sénateurs dans notre région Auvergne-Rhône-Alpes :

L’audition, lundi 18 mai, de MM. Christian Janin, Président de l’Agence nationale de lutte contre l’illettrisme (ANLCI), et Hervé Fernandez, Directeur, par la mission d’information sur la lutte contre l’illectronisme et pour l’inclusion numérique, a confirmé, selon le rapporteur M. Raymond Vall (Groupe RDSE – Gers), « la pertinence de l’initiative sénatoriale d’élever ce sujet au rang de grande cause nationale nécessitant une forte impulsion politique« .

Avec des moyens trop modestes, 12 salariés et un budget d’un million d’euros, l’Agence est en effet confrontée à des défis de grande ampleur. Si son action a permis une définition consensuelle de l’illectronisme, ce dernier ne recoupe pas l’illettrisme, réalité que le manque de données fiables ne permet pas de mesurer avec précision. L’Agence a réussi à sensibiliser les formateurs et les développeurs des plateformes numériques publiques à la question de l’illectronisme. Toutefois, sa gouvernance pèche puisque le groupement d’intérêt public de l’ANLCI ne comporte, pour l’instant, ni le secrétariat d’État au numérique, ni les Régions alors qu’elles ont reçu la compétence de la formation au numérique.

Pour les sénateurs, le nouveau plan pluriannuel de l’Agence devra bâtir une coalition pour coordonner les initiatives de l’État, des collectivités territoriales et des associations. Pour lutter contre la fracture numérique, la mobilisation de tous est nécessaire. Mais l’impulsion doit être portée au plus haut niveau politique.

Afin de mieux cerner les enjeux de l’exclusion numérique, alors que l’État accélère sa numérisation et que le télétravail a connu un essor sans précédent pendant le confinement dû à l’épidémie de Covid-19, la mission d’information poursuit ses travaux avec l’audition le 25 mai de M. Jacques Toubon, Défenseur des droits, qui avait estimé en 2019 que la dématérialisation à marche forcée des services publics se résumait pour certains publics par un recul de leurs droits en raison de la disparition des services publics sur certains territoires.

A suivre…

Source : http://www.senat.fr/commission/missions/lutte_contre_lillectronisme.html

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